Article publié dans le magazine du Groupe IBL, together n°6
Article publié dans le magazine du Groupe IBL, together n°6
Quel est le rôle des nouvelles technologies au sein des équipes ? Nul n’est mieux placé pour en parler que ceux qui apprennent à les utiliser au quotidien.
Au-delà de changer la manière de gérer les équipes, les nouveaux systèmes informatiques ouvrent des portes et créent de nouvelles perspectives de travail. Un changement qui comporte toujours une certaine dose d’appréhension.
Toutefois, on oublie vite que ces changements sont cycliques. À l’instar de l’écriture manuelle. Elle fait place à la dactylographie en 1867, à l’occasion de l’invention de la machine à écrire, qui se verra remplacée, en 1973, par le premier ordinateur numérique qu’on ne présente plus.
Les créatifs connaissent cette même révolution dans les années 2000. Ceux qui avaient pour arme principale leur coup de crayon ou leur flash, voient débarquer Adobe Creative Suite en 2003. Destinés aux graphistes, photographes et cinéastes, entre autres, ces logiciels ouvrent le champ des possibles comme les effets spéciaux, tout en facilitant l’exécution des tâches telles que le montage et la correction d’images. Difficile, alors, d’imaginer que ces produits professionnels s’ouvriraient, en 20 ans à peine, au grand public grâce à leur interface évolutive.
Ainsi, la disruption réduit l’effort et la répétition, pour donner libre cours à l’imagination, la concentration et l’amélioration. C’est là le principal avantage de la digitalisation, l’un des piliers du développement du Groupe IBL. Ce phénomène fait donc aujourd’hui partie intégrante du quotidien de nos équipes.
Gros plan sur Logidis et le bureau d’études du CNOI et leur expérience de transformation digitale.
Logidis se spécialise dans la logistique et le transport des employés de leurs clients. L’entreprise déploie, à cet effet, des solutions hybrides qui mêlent ses propres employés, ainsi que des sous-contractants. Leur problématique principale ? D’une part, organiser les itinéraires de façon efficace et optimale, tout en veillant à la ponctualité des opérations. De l’autre, améliorer le relationnel et assurer un suivi qualitatif avec les divers interlocuteurs : clients, sous-contractants et employés.
Entre en scène Mission. Ce logiciel intelligent, judicieusement nommé et actuellement déployé dans l’entreprise, offre des fonctionnalités multiples. Il permet notamment de cumuler fonctions logistiques et administratives en un seul portail. Pour l’heure, la première phase se concentre sur les nombreux avantages logistiques du système informatique. Mission optimise notamment les itinéraires grâce à du routing intelligent, et vient créer un environnement digital qui facilite les échanges entre les diverses parties prenantes à travers une plateforme qui gère la réservation, la gestion des tâches en temps réel et la facturation.
“Nous avons fait part de nos besoins aux experts du digital, qui nous ont assistés de A à Z… Du choix de ce logiciel créé par une société anglaise à l’adaptation des équipes à ce nouveau système, en passant par la gestion de projet. Cette collaboration, surtout en termes de change management, s’avère très fructueuse. Je pense particulièrement à la formation pour les employés et les sous-traitants. Avec l’équipe digitale du siège, nous avons revu nos procédures en les adaptant aux fonctionnalités de Mission. Cette gestion du changement bien planifiée nous a donné l’occasion de revoir notre organigramme de manière plus efficiente pour permettre aux employés d’avancer dans leur carrière, tout comme nous, d’étendre nos services et de renforcer notre relation clients”, explique Naden Padayachi General Manager People Mobility & Vehicle Services.
En effet, sans Mission, 99 % des ressources de Logidis étaient allouées au routing. Cette tâche s’avère chronophage, entraînant des marges d’erreur, en particulier pour cette entreprise responsable de véhiculer quelque 10 000 à 12 000 employés par jour.
Si la transition à ce logiciel présentait quelques challenges, notamment pour les employés qui n’avaient aucune familiarité avec la technologie, c’est aujourd’hui un pari gagnant pour Logidis. Ce système informatique met à sa disposition des outils que leur processus, à l’origine 100 % manuel, ne pouvait tout simplement pas lui apporter.
“Les avantages sont multiples. D’un point de vue de la Business Intelligence, Mission analyse en temps réel le taux d’occupation des véhicules et analyse les coûts par tête. Il permet également de collecter les données en temps réel lors d’inspections. En considérant les nombreux critères de Health & Safety de nos opérations, à terme, il nous donnera la possibilité de veiller à ce que les chauffeurs respectent les limites de vitesse autorisées et le code de la route, pour ancrer davantage la confiance de nos clients dans la transparence. Cet aspect est d’autant plus important que nous sommes la seule entreprise structurée à Maurice à offrir ce genre de services. Nous tenons donc à toujours hausser la barre du professionnalisme de nos services”, exprime Jean-Christophe Utile, Operations Manager de Logidis.
Saviez-vous que les nouvelles technologies ont permis au Chantier Naval de l’Océan Indien (CNOI) d’ajouter une nouvelle corde à son arc ? Idéalement situé sur un point central de la zone indianocéanique sur le tracé des navires marchands, le chantier est connu pour son expertise en chaudronnerie, en construction de navires, en mécanique, en hydraulique et en installation électrique.
À l’origine, la construction de navires neufs exige une triple phase de préparation. Le client fournit d’abord son cahier des charges au cabinet d’architectes, qui conçoit la structure, la motorisation et les spécifications techniques. La seconde phase est la préparation, pendant laquelle un bureau d’études transforme les plans livrés par les architectes en schémas clairs et précis pour les divers corps de métiers qui travaillent sur le navire. Ils créent, en termes simples, le manuel de montage de ces constructions d’envergure. Ces instructions sont essentielles à la troisième et dernière étape : la construction du navire, menée par le CNOI.
La construction d’un bateau nécessitait donc la collaboration de trois entités différentes… Jusqu’à ce que le CNOI adopte Ship Constructor, un logiciel de modélisation 3D qui permet de schématiser les plans des architectes en 3D, ainsi que de modéliser des pièces à réparer. Le bureau d’études du CNOI voit alors le jour, comme principal intermédiaire entre le cabinet d’architectes et le chantier naval. “Nous avons eu droit à un baptême du feu, car notre formation s’est faite en cas pratique… Sur notre toute première commande ! fait ressortir Quentin Papin, Responsable Bureau d’Études à CNOI. Forcément, il y a eu quelques erreurs, mais les avantages se faisaient déjà ressentir. Depuis, la marge de progrès se ressent dans nos résultats.”
Cet atout remarquable vient donc optimiser les processus du chantier. Il permet notamment de solliciter les mêmes experts qui interviendront au stade de construction dès le stade de modélisation. “Par exemple, les experts en tuyauterie nous donnent leur avis quant à l’optimisation de l’installation des points de vue ergonomique, esthétique et pratique pour faciliter le passage, mais aussi l’accès pour la maintenance. Cette intervention nous permet de gagner un temps précieux car elle limite les modifications et les mauvaises surprises pendant le processus de construction”, explique Quentin.
Ce logiciel représente deux atouts phares. La modélisation en 3D, qui présente deux avantages principaux. Le premier est la capacité de voir les plans à 360°. Ces instructions limpides et l’ensemble des références étant accessibles depuis une tablette, les ouvriers du chantier peuvent voir les plans et les pièces sous plusieurs angles, facilitant ainsi leur compréhension. Le second est la possibilité de visualisation grâce à des lunettes de réalité virtuelle. En effet, une fois le plan 3D réalisé, un partenariat avec un studio externe permet de simuler l’environnement du navire pour que le personnel navigant se projète dans la cabine.
Ce précieux outil minimise ainsi les erreurs et fait gagner du temps, tout en permettant au client et à l’utilisateur de mieux se projeter dans l’embarcation. Un progrès considérable grâce auquel le CNOI peut embarquer sur des projets encore plus ambitieux, avec des commandes encore plus complexes.
Autant d’utilisations uniques à leurs secteurs d’activités respectifs qui ont pourtant de nombreux points communs : faire évoluer les métiers et les compétences, optimiser les processus et réduire la marge d’erreur… En dépit de l’appréhension que suscite la transition vers l’outil digital. Alors, à quand votre tour ?
(Les images de cet article ont été générées par Midjourney.)