La stratégie d’internationalisation d’IBL, dont les grandes lignes ont été exposées lors de l’Analyst Meeting 2021, se met en place graduellement au niveau des opérations du groupe, avec l’Afrique de l’Est comme tremplin. Petit tour d’horizon d’IBL Beyond Borders.

À partir de son ancrage mauricien, IBL pose les bases d’une stratégie baptisée IBL Beyond Borders afin de développer davantage son assise internationale. Doté d’un solide portefeuille d’investissements, d’une culture d’excellence et d’une expertise de premier ordre, le groupe structuré en neuf pôles d’activité a développé une présence sur 18 territoires différents.

Après avoir marqué de son empreinte la région océan Indien, IBL exprime sa volonté d’aller plus loin, avec des visées sur l’Afrique de l’Est et australe. En rejoignant le capital de Naivas International Ltd – qui détient la totalité des actions de la chaîne de supermarchés kényane Naivas Ltd – le groupe a franchi une première étape majeure de sa nouvelle stratégie. Cette transaction est aussi l’investissement le plus important de l’histoire du principal conglomérat mauricien.

Outre la grande distribution, la stratégie d’internationalisation d’IBL est déjà en marche dans les autres pôles d’activité du groupe.

Déjà fortement implanté sur le marché local, la vente au détail et l’industrie pharmaceutique ont été identifiées comme des plateformes de croissance essentielles qui permettront au pôle Commercial & Distribution du groupe de réussir son incursion hors des limites du territoire mauricien. “Nous avons des cartes intéressantes à jouer dans la région, sur les marchés de l’océan Indien et jusqu’en Afrique de l’Est”, confie Patrice Marie, COO de BrandActiv, qui a travaillé pendant une quinzaine d’années pour une multinationale en Afrique, dont quatre ans basé au Kenya.

BrandActiv finalise actuellement sa présence au Kenya – un marché en pleine croissance avec plus de 50 millions d’habitants et une amélioration du pouvoir d’achat de la classe moyenne. Un bureau ouvrira ses portes à Nairobi d’ici à fin 2022, avec une équipe constituée d’une vingtaine de personnes, essentiellement des talents locaux.

La stratégie de pénétration adoptée touchera initialement le Modern Trade, segment qui comprend de grandes chaînes de supermarchés telles que Quickmart, Naivas, Carrefour et Chandarana Foodplus, soit quelque 200 points de vente et environ 23 % du marché. Initialement, 11 catégories de produits seront distribuées, dont le fromage, les aliments pour animaux, le thon, les pâtes, les boissons saines, les burgers, les fruits de mer, les boulettes et les snacks. Suivra, ensuite, les marchés traditionnel et informel. BrandActiv est aussi en train de renforcer sa présence à Madagascar et des discussions sont en cours à La Réunion, en travaillant avec un partenaire local.

Le renforcement de la présence régionale est également l’un des piliers de la stratégie de HealthActiv, qui aspire à devenir un fournisseur régional privilégié en matière de solutions de santé et de bien-être. L’entité, qui dessert les marchés comorien, malgache et seychellois par le biais de Medical Trading International Ltd, souhaite tirer parti de l’expertise d’IBL dans le domaine de la santé pour établir une tête de pont en Afrique de l’Est.

HealthActiv aussi prévoit d’étendre ses opérations au Kenya. “Nous sommes convaincus que la région offre des perspectives de croissance et d’expansion intéressantes. De nombreuses tentatives d’investissement dans la région ont porté leur fruits”, indique le COO de HealthActiv, Fabrice Adolphe.

À terme, la mise en place d’un centre régional intégré pour la distribution en Afrique de l’Est est envisagée. Les principaux objectifs sont d’agir en tant que facilitateur entre le fournisseur et le marché, d’accélérer l’expansion de l’entreprise dans d’autres territoires et d’accroître son pouvoir de négociation en termes d’achat centralisé et de droits territoriaux. Cela permettra aussi une meilleure planification de la demande. HealthActiv pourra, en outre, accompagner, guider et développer un bureau régional sur les marchés locaux respectifs.

Du côté de Bloomage, l’on souhaite développer un portefeuille d’actifs d’environ 50 millions USD au moyen d’instruments de dette et de fonds propres, ou encore de joint-ventures, sur les prochains 18 à 24 mois. Le fonds immobilier du groupe lorgne surtout les plus grandes villes de l’Afrique de l’Est, notamment Nairobi au Kenya. L’Ouganda et la Zambie font aussi partie des cibles prioritaires.

Les catégories d’actifs initialement ciblées sont la logistique d’entreposage et industrielle, ainsi que les bureaux. “Nous continuons de croire dans le potentiel de l’immobilier de bureaux sur la durée, même si la forme peut évoluer avec, par exemple, l’émergence du travail hybride qui allie télétravail et présence au bureau”, explique le CEO de Bloomage, Robin Hardin. Dans un futur proche, des placements dans des produits immobiliers alternatifs tels que les centres de données et les établissements de santé sont également envisagés.

Cela fait près d’un an que Bloomage planche sur plusieurs possibilités de transactions. Les discussions en cours sur trois projets différents ont atteint des stades différents et l’exercice de due diligence est en cours pour un autre. Tout cela a permis à l’entreprise d’améliorer sa visibilité auprès de plusieurs interlocuteurs, dont des banques et conseillers en transactions. Elle s’est aussi dotée des ressources nécessaires, notamment en sollicitant les conseils d’un expert de l’immobilier africain.

“Cette démarche a été très bénéfique en interne, car elle a permis une montée en compétence, notamment en matière de structuration de transactions. Elle a aussi eu une influence positive sur leur niveau de motivation de nos équipes”, souligne Robin Hardin.

Représentant de marques prestigieuses, IBL Engineering a identifié la distribution au Kenya de deux marques de renom représentées à Maurice, en s’appuyant sur l’expertise et le savoir-faire déjà en place. “Le Kenya est un marché bien plus large que Maurice et on a tout à gagner. L’envie d’y aller est là, mais nous préférons prendre notre temps pour bien faire les choses”, précise le COO d’IBL Engineering, Michel Dupont.

Plusieurs déplacements ont été effectués dans le but de prendre le pouls du marché. Après une étude de faisabilité, des décisions communes doivent être prises avec l’une des marques concernées afin d’aller de l’avant. L’autre société approchée a officiellement autorisé IBL Engineering à développer le marché kényan, où elle est très peu présente. “Le rachat de Naivas peut être un bon point de départ pour introduire certains produits de la marque sur le marché kényan”, ajoute Michel Dupont.

Représentant de marques prestigieuses, IBL Engineering a identifié la distribution au Kenya de deux marques de renom représentées à Maurice, en s’appuyant sur l’expertise et le savoir-faire déjà en place. “Le Kenya est un marché bien plus large que Maurice et on a tout à gagner. L’envie d’y aller est là, mais nous préférons prendre notre temps pour bien faire les choses”, précise le COO d’IBL Engineering, Michel Dupont.

Plusieurs déplacements ont été effectués dans le but de prendre le pouls du marché. Après une étude de faisabilité, des décisions communes doivent être prises avec l’une des marques concernées afin d’aller de l’avant. L’autre société approchée a officiellement autorisé IBL Engineering à développer le marché kényan, où elle est très peu présente. “Le rachat de Naivas peut être un bon point de départ pour introduire certains produits de la marque sur le marché kényan”, ajoute Michel Dupont.

Pour sa part, DTOS évolue déjà à l’international par la nature de son activité. L’une des plus importantes management companies à Maurice, le groupe DTOS opère dans le secteur des services financiers depuis 1993.

L’évolution du métier, l’anticipation des besoins des clients et la nécessité de diversifier ses produits a amené l’entreprise à trouver très tôt de nouveaux relais de croissance en Afrique. Elle est présente sur le continent, avec l’implantation de bureaux en Ouganda en 2016 et au Kenya deux années plus tard.

En 2020, DTOS a décidé de poursuivre son expansion du côté du Moyen-Orient, avec l’ouverture de deux entités aux Émirats arabes unis, Dubai Multi Commodities Centre (DMCC) et Ras al Khaimah (RAK). Dubaï se positionne d’ailleurs comme une plateforme logistique et financière incontournable avec des moyens uniques, ainsi qu’une ambition et une vision (Dubaï 2050) qui rendent ce hub très attractif pour les investisseurs.

La stratégie de DTOS repose sur une présence dans les centres financiers internationaux les plus importants de la région, y compris ceux à venir. D’où la création en cours d’une structure domiciliée au Kigali International Finance Centre (KIFC), au Rwanda, afin d’accompagner et de favoriser les investissements transfrontaliers “en Afrique, pour les Africains, par les Africains”.

“Ce pays se positionne comme la future porte d’entrée des investissements en Afrique. En étant présent dès le démarrage de ce nouvel IFC et fort de presque trois décennies d’expérience, DTOS ambitionne de devenir l’une des principales management companies”, indique Didier Viney, Chef des Opérations internationales.

L’objectif est d’exporter des connaissances et un savoir-faire ayant fait leurs preuves dans le domaine des services financiers afin de devenir un apporteur de solutions multi-juridictionnel incontournable pour les investissements en Afrique.