Il a vu Winners naître et grandir. Il a contribué, à travers Le Warehouse (361), à l’essor de marques qui font désormais partie de notre quotidien. Après 28 ans de service et trois postes au sein du groupe, le COO d’IBL Logistics décide de prendre sa retraite amplement méritée. Retour sur une carrière riche en rencontres, en leçons et en émotions.

Tout commence lorsque je rentre du Canada en 1994. Je postule pour entrer chez Winners, qui en était encore à ses débuts… Mais voilà que je reçois une convocation pour un entretien au poste de Business Unit Manager de The Warehouse Ltd pour gérer l’achat de mobiliers et d’équipements électroménagers ! Six ans dans ce domaine m’ont permis de travailler sur divers projets très intéressants, et passer du retailing à la grande distribution avec un coup d’œil sur le fast food. On a notamment lancé Steers, le premier burger joint à l’époque. Ce métier est essentiellement dynamique : on a participé à l’essor de marques comme Tefal, Seb et Moulinex, et vu des marques comme Kodak connaître un succès fou, puis disparaître avec la technologie digitale.

Je passe ensuite, en 2003, au warehousing centralisé de Logidis, où j’ai mis à profit ma formation en informatique pour mettre en place la structure et les processus de cette entreprise ainsi que Somatrans, dont je deviens, par la suite, le General Manager.

N’étant pas moi-même logisticien à la base, j’ai dû m’adapter au cours de nombreuses restructurations pour aussi prendre en charge l’aviation et le shipping. Ces challenges, qui sont venus graduellement, m’ont permis d’apprendre nombre de choses sur ces métiers et constamment monter en compétences.

Il y en a tellement ! Les voyages pour aller sélectionner des produits, l’Africa Forum de 2008 en Chine, auquel j’ai assisté en tant que représentant d’IBL, les team buildings de Somatrans, les retraites du Management, notamment lorsque nous sommes partis à l’île de la Réunion en 2018, pour un séjour entre travail et loisirs… Le côté humain et les liens tissés au fil des années forment à mon sens, l’essentiel de ces précieux souvenirs.

C’est l’évolution normale d’une entreprise qui m’a permis de beaucoup apprendre de différentes personnes. Un de mes premiers patrons, notamment, était très à cheval sur les to-do lists. J’ai vite compris la valeur de cet excellent outil d’organisation qui permet d’être productif, sans avoir à micromanage les membres de l’équipe. Je m’en sers d’ailleurs toujours.

Je me suis également découvert une capacité d’adaptation, car chaque patron a ses qualités de gestion propres, mais aussi une certaine franchise dans les échanges avec chacun d’entre eux. Au fil de la collaboration émerge une facilité dans les échanges.

La capacité de se remettre en question : aux niveaux personnel et professionnel.

La résilience : nous en avons surtout fait l’expérience lors du confinement, pendant lequel nous nous sommes surpris à surmonter ce défi colossal !

La confiance au sein des équipes : également consolidée par ricochet de la pandémie et qui s’avère essentielle lorsque tout le monde travaille de chez soi.

Le sens de la perspective : car j’ai aussi été appelé à gérer certaines sociétés en Afrique, où la culture de travail est tout autre !

La débrouillardise [rires] : qui est une condition sine qua non lorsqu’on travaille sur le continent africain, et qui devient un atout majeur pour être paré à toute éventualité. Et bien sûr… Toujours avoir un plan B !

C’est incontournable ! Et, encore une fois, il s’agit de la culture de travail qui évolue : la mobilité joue un rôle primordial pour éviter l’ennui, mais aussi enrichir le parcours professionnel. Cette nouvelle génération, comme toute autre, vient avec ses défis et ses opportunités.

Soyez flexibles dans votre approche, car, dans ce monde qui change à toute vitesse, le dynamisme et l’adaptation sont des qualités indispensables qui vous aideront à maintenir le cap sur vos objectifs.

“Travailler sur ma vie”, et non plus “travailler pour vivre” ! Mes KPIs vont radicalement changer [rires] ! Maintenant, quand je parle de travailler, ça se rapporte à améliorer mon handicap de golf, rentabiliser mon abonnement de gym (que j’ai pris tout récemment), reprendre la guitare et pratiquer le Padel tennis. L’apprentissage continu est aussi très important pour moi. Je compte donc passer plus de temps à étudier l’investissement financier. Mais je compte également voyager et passer plus de temps avec ma famille.

La beauté de la retraite, c’est quand même d’avoir la liberté de choisir à tout moment ce que je veux faire.

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